Spirituel et fantastique ont souvent été compris ensemble, alors que leur définition est bien distincte :
Spirituel (déf. Larousse)
Qui est de la nature de l’esprit, considéré comme une réalité distincte de la matière : la nature spirituelle de l’âme.
Fantastique (déf. Larousse)
Se dit d’une œuvre littéraire, artistique ou cinématographique qui transgresse le réel en se référant au rêve, au surnaturel, à la magie, à l’épouvante ou à la science-fiction.
Quand nous regardons un film d’horreur, ou dont la thématique est en tout cas reliée au monde du spirituel, nous imaginons souvent des volutes de fumée, un temple grec ou romain, des secrets mystérieux révélés au coin du feu dans une époque éloignée et la résurrection de Dracula. La vérité c’est que le spirituel est beaucoup plus proche de notre quotidien que ce que nous imaginons. J’aime toujours à dire que le Divin se vit à l’intérieur de soi, et n’est pas une émanation extraordinaire d’une entité quelconque.
Notre prisme de vision, de par les écrits bibliques notamment, et depuis le 20ᵉ siècle, les films, nous ont mis en tête que notre relation au divin était forcément extraordinaire, et surtout devait s’exprimer de façon extraordinaire. On ne compte plus les mises en scène faites au 19ᵉ et 20ᵉ siècle pour tirer les cartes, ou bien s’adonner aux session d’écriture automatique et faire tourner les tables. Ou bien les blockbusters du 21ᵉ siècle où les effets spéciaux façonnent un monde antique qui ne devait sûrement pas être à la hauteur du talent des directeurs artistiques de ces films.
Lorsqu’il ne comprend pas les choses qui le dépassent, l’Humain décide soit de se faire peur et déclarer cette chose comme dangereuse, ou bien de la mettre sur un piédestal, et de l’idéaliser. L’équilibre parfait serait tout simplement d’accepter les choses telles qu’elles sont. Mais notre mental rentre en jeu si nous trouvons que les choses ne sont pas aussi extraordinaires qu’elles devraient l’être (mais qui met en place ces règles “d’extraordinaire” ?) alors c’est une invention de l’esprit.
Notre vision de la spiritualité est notamment façonnée par les écrits bibliques, et nous avons érigé ces écrits au rang de mythes. Si ces récits sont des mythes, alors ce n’est pas la réalité, ce sont des histoires de grand-mère. Donc nous pouvons nous permettre d’y mettre nos peurs, notre imagination débordante pour réécrire nous-même l’Histoire.
Et par conséquent, penser que Moïse à vu un buisson prendre feu, littéralement. Mais peut-être que ce buisson ne s’est pas consumé, mais tout simplement, Moïse aurait pu sentir une douce chaleur émaner de lui. Pour l’époque c’était fantastique, car les Humains n’avaient pas la même science et la même technologie dont nous disposons aujourd’hui. Alors, Jésus ne guérissait pas vraiment les personnes qu’il rencontrait, mais avait plutôt un bagout formidable et le chic pour créer l’effet placebo avant l’heure. Allons voir Jésus, il nous guérira… et hop nous sommes guéris ! Non Jésus guérissait, et pas uniquement grâce à l’effet placebo. Mais son don de guérison était pour lui ordinaire.
La notion de “miracle” est également parfois idéalisée et magnifiée dans ces écrits car elle est souvent relatée après les faits historiques, soit par des parties adverses, ou justement par les parties prenantes qui cherchent uniquement à valoriser leur point de vue.
Attention, je ne dis pas que les miracles n’existent pas, n’ont pas existé et n’existeront jamais. Non, je dis que les miracles ont toujours existé, existent toujours et existeront à jamais. Nous vivons chaque jour des miracles, mais comme notre vision des choses est biaisée, et notre mental prend le dessus, nous les attribuons à la chance. Pas besoin d’être un magicien, ou d’être dans une famille de coupeurs de feu de père en fils pour faire des miracles. Nous sommes juste nous et cela suffit.
Ne doutez plus jamais de vous, si vous pensez que la spiritualité doit forcément sortir de l’ordinaire. L’extraordinaire est ordinaire.
Posez-vous cette question : quelle est votre notion de l’ordinaire ?
N’hésitez pas à y répondre en commentaire.
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